Un joli souvenir du passage de Victoria Delarozière à Bélus, dans le cadre de nos propositions culturelles 2025.Elle a rencontré des habitants, déambulé sur nos chemins et créé ce texte, qui en quelques phrases bien troussées, dit beaucoup de la douceur de vivre à Bélus.

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Je voudrais vous parler d’une incroyable grange ,
Chevelue chez Philippe et Chantal
Du séchoir à tabac, des immenses oranges,
Des camélias, du jardin tropical.
Je voudrais vous parler des Belusiens qui restent,
au pays, comme l’ont fait leurs parents.
Pour y faire la terre, jour après gestes
pour manger de ses fruits, simplement.
Je voudrais vous parler de toutes ces boutiques
La boulange, la vièle et le moulin
Les unes après les autres ont fermé c’est tragique
Tous ces villages dépouillés des communs

A ce village perché dans les Landes
Dont le nom chante la lumière
Je dédie cette humble offrande
A Bélus, votre ciel et terre.

Certaines Belusiennes ont eu la bougeotte,
Elles ont filé, elles ont vu du pays.
De retour de partance, elle ré-ouvrent la porte,
Et finalement rejoignent le nid.
Je voudrais vous parler du gars de l’IGN
Qui a oeuvré, au nez des allemands,
Cachant des maquisards sans céder à la haine
Qui régnait du temps de l’occupant
Devant le château d’eau défiant la perspective,
Un jésus se dessine dans le ciel
Autour de lui la nature subversive
Enjolive les tombes d’aquarelles

A ce village perché dans les Landes
Dont le nom chante la lumière
Je dédie cette humble offrande
A Bélus, votre ciel et terre.

« Je répandrai sur vous une pluie de roses »
Peut-on lire au vitrail de l’église
Encadrée de palmiers une vierge pose
Immobile, insensible à la brise
A quelle jolie piquette la fête de l’amour,
Face aux deux tourtereaux que sont Marc et Renée
64 printemps depuis le jour
Où ils se sont dit oui, sans secret
Saviez-vous qu’à la noce, un curé rouspéteur
Garant des convenances a interdit le bal
Mais au bistrot la clique a réchauffé les coeurs
Et le monde a chanté, quel scandale !

A ce village perché dans les Landes
Dont le nom chante la lumière
Je dédie cette humble offrande
A Bélus, votre ciel et terre.

Je voudrais vous parler de cette institutrice
Qui a changé la vie des écoliers
Du haut de ses 20 ans, en jeune ambassadrice
De leurs premiers voyages organisés
En jeans dans la neige, elle a bougé les lignes
Aventurière , vaillante voyageuse
Pour les gamins c’était une héroïne
Du quotidien, leur maitresse radieuse
Je voudrais vous parler du comité des fêtes,
qui s’enjaille et qui part en virées
Des sorties au spectacle, de la médiathèque,
qui font vivre la vie de quartier

A ce village perché dans les Landes
Dont le nom chante la lumière
Je dédie cette humble offrande
A Bélus, votre ciel et terre.

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Victoria Delarozière.

L'Émoi des Mots, Salle du Conseil Municipal 16 février 2025 - crédit photo Olivier Trouilleux